Les Pockets Films réalisés à Izieu
Les pockets films sont des courts métrages réalisés avec des téléphones portables.
Par groupe, les élèves ont du répondre à la consigne suivante : réaliser le portrait d’un lieu.
Sur le site d’Izieu, colonie d’enfants juifs réfugiés dans l’ain, raflés le 6 avril 1944, ils
ont pu s’imprégner de l’atmosphère, voir et choisir ce qu’ils voulaient montrer de ce lieu et de son histoire.
Lieu de vie avant la rafle, refuge pour ces enfants isolés par le faits de guerre et d’occupation, la maison d’Izieu
révèle de nombreuses facettes.
Après la prise de vue, les groupes ont pu monter les images, ajouter de la musique et de son, pour compléter leur vision de cet espace mémoriel.
«Mémoire d’un lieu» par Esther, Marion, Marine & Alice
Mémoire d’un lieu par Esther, Marion, Marine & Alice (2013)
«Ah, vous dirais-je maman ...» par Gwendoline, Julia & Florine
Ah, vous dirais-je maman ... par Gwendoline, Julia & Florine (2013)
«Izieu, portrait d’un lieu» par Thomas, Théo, Loïc & Jonathan
Izieu, portrait d’un lieu par Thomas, Théo, Loïc & Jonathan (2013)
«Portrait d’Izieu» par Ilyes & Florian
Portrait d’Izieu par Ilyes & Florian (2013)
«Parcours d’une mémoire collective» par Eddy, Julie, Axel & Corentin
Parcours d’une mémoire collective par Eddy, Julie, Axel & Corentin (2013)
«Souvenir des enfants d’Izieu» par Sacha, Claire, Floramalia & Carla
Souvenir des enfants d’Izieu par Sacha, Claire, Floramalia & Carla (2013)
«Portraits des enfants déportés d’Izieu» par Mehdi & Clara
Portraits des enfants déportés d’Izieu par Mehdi & Clara (2013)
«Pocket Film» par Louis, Solène & Ludivine.
Pocket Film par Louis, Solène & Ludivine. (2013)
«Portrait d’un lieu» par Yuna, Valentine, Carla & Camille
Portrait d’un lieu par Yuna, Valentine, Carla & Camille (2013)
Savoirs
Les Tatouages à Auschwitz
Les Tatouages à Auschwitz
Auschwitz est le seul camp dans lequel le numéro du prisonnier était tatoué dans la chair. De par son immensité, du grand nombre de prisonniers mais aussi de sa considérable mortalité.
Les déportés arrivant au camp qui étaient immédiatement sélectionnés pour la mise à mort n’étaient pas tatoués. Cela explique par ailleurs pourquoi il a fallu un temps considérable pour avoir une idée précise du nombre de ces victimes.
Il y a donc une différence non négligeable entre le nombre de prisonniers tatoués et le nombre d’hommes, femmes et enfants à être entrés à Auschwitz.
Les autres déportés étaient eux enregistrés par des SS sur des documents. Un numéro leur était alors attribué. Ce matricule ne figurait que sur des bandes cousues sur les vêtements, l’une sur la veste, l’autre sur le pantalon.
Mais très vite les victimes se multiplièrent et il fut décidé à l’automne 1941 d’écrire le numéro du matricule sur le corps du prisonnier avec un stylo encreur, mais cette technique remplacée par une première modalité de
«marquage tatouage » mise en place à la fin de 1941. Cette méthode qui ne concernait au début que les prisonniers soviétiques fut utilisée sur tous les prisonniers à partir de 1943. Cette procédure était le plus souvent pratiquée le lendemain de l’arrivée dans le camp.
Les chiffres seront tatoués par une aiguille en général sur la face externe de l’avant bras gauche.
« Mon nom est 174 517 ; nous avons été baptisés et aussi longtemps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche ». (Extrait de Si c’est un homme de Primo Levi )
Par Charlène
Primo Levi, l’écriture d’un souvenir
Primo Levi, l’écriture d’un souvenir
Primo Levi est né à Turin le 31 janvier 1919 dans une famille juive mais peu praticante. Après avoir suivi des études de chimie, il part s’installer à Milan.
En 1943, il s’engage dans la Giustizia e Liberta (organisation antifasciste installée dans les Alpes italiennes) et se fait arrêter le 13 décembre de la même
année, à l’âge de 24 ans, par la milice fasciste. Il est interné au camp de Carpi-Fossoli.
En février 1944, le camp, qui était jusque-là géré par une administration italienne, passe en mains allemandes : c’est la déportation vers Auschwitz.
Il est libéré le 27 janvier 1945, date de la libération du camp par les soviétiques. Une fois la guerre finie, il épousera Lucia Morpugo, aura 2 enfants
et dirigera une entreprise de produits chimiques. Pendant les derniers mois de sa vie, Primo Levi fut très affecté par la montée du révisionnisme et de l’indifférence.
Profondément déprimé, le 11 avril 1987, il se jette dans la cage d’escalier de son immeuble. Sur sa tombe sont inscrits son nom et 174 517, son matricule à Auschwitz.
Son premier livre, Si c’est un homme, paru en 1947, est une sorte de journal de sa déportation et l’un des premiers témoignages de la vie au camp d’Auschwitz. Il écrira d’autres
ouvrages tels que La Trêve en 1963 (sous le pseudo de Damiano Malabaila), ainsi que des fictions inspirées par son expérience de chimiste telles que Les Naufragés et Les Rescapés
en 1986 qui sera son dernier livre, le plus sombre de tous.
Par Julie, Axel, Chloé et Charlène
La Communauté Juive de Cracovie
La Communauté Juive de Cracovie
Cracovie est l’une des villes les plus anciennes et les plus importantes de Pologne. Avec ses 745 000 habitants, elle est la troisième plus grande ville de Pologne.
En fait, Cracovie était la capitale avant Varsovie au XIIIe siècle, et elle est toujours considérée comme le véritable centre du pays.
À la différence de plusieurs grandes villes de Pologne, l’histoire de Cracovie est fortement marquée par la présence des juifs dont les premières
traces remontent au XIIIème siècle. Les juifs permettaient l’enrichissement de la ville autant sur le plan économique que social.
Avant la Seconde Guerre mondiale, on estime que la population juive était de 60 000 personnes sur 250 000 habitants environ. Les juifs de Cracovie résidaient principalement
dans le quartier de Kazimierz dans lequel se trouvaient un nombre important de synagogues, écoles israélites ainsi que des commerces.
90% des juifs de Cracovie furent assassinés par les nazis entre 1939 et 1945. C’est en 1942 que commencent les vagues de déportation de Juifs vers les camps de concentration
et d’extermination proches, 13 600 personnes sont concernées. Cracovie a connu l’occupation allemande et les répressions envers les Juifs ont commencé dès 1939.
Les rares survivants ont été confronté par la suite à de nouvelles manifestations d’antisémitisme. Il resterait aujourd’hui à Cracovie environ 200 juifs
polonais, pour la plupart des personnes âgées.
Après la seconde Guerre mondiale, le quartier de Kazimierz a été laissé à l’abandon pendant 50 ans. Aujourd’hui, il connaît une forte activité touristique,
principalement grâce au succès du film de Steven Spielberg, « La Liste de Schindler », réalisé sur place.
Le ghetto de Cracovie après la déportation de 1943.
Par Carla & Sacha
The place where you are standing : Auschwitz Birkenau - Étude Photo
The place where you are standing : Auschwitz Birkenau - Étude Photo
Le document que nous avons étudié est extrait d’un livre de photos réalisé en 2012 à Oswiecim. Les photos de cet ouvrage sont
recensées par le musée Auschwitz Birkenau state museum.
Le photographe est Pawel Sawicki.
Il s’est servi de photographies datant de la Seconde Guerre mondiale pour prendre ses propres clichés des camps d’Auschwitz Birkenau. Au départ,
il explique lui-même que son objectif était d’émouvoir son public, mais cela s’est avéré plus dur que prévu étant donné
que les lieux ne sont absolument pas les mêmes que l’on peut voir sur les images datant de la guerre.
Les photos en noir et blanc que nous pouvons trouver dans des livres ou encore dans des archives sont principalement prises par les nazis entre 1939 et 1945.
Lorsque nous regardons ces photographies, nous sommes conscients que les personnes que nous observons vont bientôt mourir dans l’instant où elles sont prises.
Nous savons aussi que depuis, rares sont ceux qui ont survécu aux camps et c’est bien l’horreur des actes commis ainsi que le respect des mémoires qui
nous conduisent à être ému. De plus, l’absence de couleur des photos de l’époque fait l’impasse sur les détails que nous pouvons
facilement observer sur des photos récentes grâce aux nouvelles technologies, ce qui attire notre attention sur les personnes présentes sur les anciennes photos.
Ensuite, le fait de pouvoir distinguer des visages, même qu’ils nous soient inconnus, nous permet de mesurer l’atrocité des événements,
en tant que les gens que nous voyons sont des êtres humains à part entière, qu’ils ont tout comme nous eu une vie avant cela, ils ont une famille,
une histoire, et nous aurions très bien pu être à leur place.
Les photos en couleur, elles, présentent le camp tel qu’il est de nos jours. Il apparaît donc vide et certaines de ces infrastructures sont en ruine.
Néanmoins quelques bâtiments semblent être restés les mêmes. Ici, l’artiste a adopté un point de vue objectif. Il s’est
concentré sur les aspects techniques et non sur les émotions que dégageaient le décor qu’il a choisi. Les photos sont ainsi prises exactement
sous le même angle que celles dont il s’est inspiré ayant été prises par les nazis. Cela peut prêter à confusion, voire déranger,
mais le point de vue de l’auteur reste pourtant neutre. Les lieux ont changé, il manque certaines choses, qui ont parfois été détruites par les
nazis eux-mêmes pour effacer les traces de leurs actes, on constate qu’au fil des années, le camp a changé, comme tout lieu historique au fil du temps.
En regardant ces photos nous focalisons notre attention sur les lieux et les détails qui les constituent.
Ces photos sont dénuées de présence humaine, ce qui en découle un axe de réflexion tout autre, c’est à dire à propos des lieux et non
sur de potentielles présences humaines.
Par Gwendoline, Julia, Florine & Clara
Matin Brun de Franck Pavloff
Matin Brun de Franck Pavloff
Une thèse scientifique paraît à propos de la supériorité des animaux bruns sur les autres.
Peu à peu, le régime «brun» se met en place imposant chaque jour de nouvelles lois toujours plus absurdes, jusqu’à instaurer une véritable terreur.
Dans Matin Brun, Franck Pavloff décrit la mise en place d’un État Totalitaire, la façon dont il s’impose peu à peu à la population, qui ne se rend compte que trop tard
du danger. Ce régime est semblable par de nombreux points au III ème Reich : tout d’abord une montée en puissance (presque à l’insu de la population) qui ne se rend compte
de son erreur que trop tard.
Une fois le régime en place la délation, la présence d’une milice, l’ignorance du sort des personnes arrêtées et surtout la théorie de la supériorité d’une race !
Les bruns peuvent rappeler les aryens mais c’est à nuancer car dans matin brun il ne s’agit que d’animaux, tout du moins au départ, et toutes les autres couleurs sont à éliminer.
Il ne faut pas oublier que cette œuvre a été écrite afin d’être lue et accessible par tous, notamment par les enfants.
La description donnée du régime totalitaire n’est évidemment pas compléte et d’ailleurs elle ne cherche pas à l’être.
L’auteur cherche à transmettre une notion à travers les temps avec un texte facile d’accès.
Par Yuna, Ilyes, Jonathan, Valentine, Carla, Manon & Théo
Nuit et Brouillard de Jean Ferrat
Nuit et Brouillard de Jean Ferrat
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu’une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs
Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir
Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours
Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire
Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter ?
L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
Je twisterais les mots s’il fallait les twister
Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
Jean Ferrat né Jean Tenenbaum le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas en Ardèche, est un parolier, musicien,
compositeur et chanteur français engagé.
Nuit et Brouillard est une chanson en mémoire des victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale, et en particulier en mémoire de son père
«Je ne connaissais pas ses origines, sachant à peine qu’il venait de Russie. J’ai su qu’il était juif quand il a dû porter l’étoile jaune.», Juif émigré de Russie mort à Auschwitz.
Jean Ferrat écrit cette chanson en 1963. Pendant ces années, différentes mémoires s’éveillent, on commence à parler des Juifs persécutés mais aussi les mémoires
des camps qui sont les sujets abordés dans sa chanson.
Le titre fait référence à la directive Nuit et brouillard signée en 1941 par Adolf Hitler , qui stipule que les personnes représentant une menace pour le Reich dans les territoires
occupés seront condamnées à mort ou déportées.«Nacht und Nebel». Soit, en français, «Nuit et brouillard». Le nom donné à un décret du Reich
de 1941 ordonnant de faire disparaître certains prisonniers sans laisser de traces. Nuit et brouillard est écrite «pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez».
Analyse musicale :
Jean Ferrat utilise un rythme de marche avec des timbales en instaurant une atmosphère inquiétante et obsédante. Par sa répétition, il évoque le voyage
interminable et le roulement des roues sur les rails. Au 2ème couplet, il y a une variante mélodique du thème qui est plus aigu rendant alors l’atmosphère dramatique
et une tension plus marquée. On peut également remarquer que « vingt et cent » peut être interpréter comme une référence à la religion :
« le vin et le sang » de Jésus mais bien évidemment aussi au nombre gigantesque et indéterminé des victimes. « Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha
ou Samuel, Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou » ; ces prénoms rappellent les différents peuples exterminés.
Par Corentin, Mehdi & Ludivine
La Colonie des Enfants d’Izieu
La Colonie des Enfants d’Izieu
C’est dans le petit village isolé d’Izieu qu’en mai 1943, Miron et Sabine Zlatin ont créé La Colonie d’enfants réfugiés .
De nombreux enfants sont passés par cette colonie pour échapper à la déportation. Toutes les conditions étaient réunies pour que les enfants
s’y sentent à leur aise.
Le 6 Avril 1944, Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon, ordonne la rafle de la colonie.
44 enfants et 3 adultes sont raflés et déportés.
Nous allons vous présenter 4 d’entre eux.
Georgy Halpern
Jean-Claude Benguigui
Émile Zuckerberg
Albert Bulka
Georgy Halpern
Il fait partie des nombreux enfants qui sont passés à la colonie. De nombreuses lettres et dessins de ce jeune garçon
ont pu être conservés. Ses courriers adressés à ses parents contiennent de précieuses informations sur le
déroulement de la vie quotidienne à la colonie. Georgy, naît à Vienne (Autriche) le 30 Octobre 1935. Il est le
fils unique de Julius Halpern, dentiste d’origine polonaise, et de Séraphine Friedmann.
Après le 13 mars 1938, lorsque l’Autriche est rattachée au IIIe Reich, 60 000 Juifs autrichiens trouvent refuge en France.
Parmi eux, les Halpern.
Des documents retrouvés aux Archives départementales de l’Ain montrent que Séraphine Halpern est arrivée en France le 1er janvier 1939.
Les registres du camp d’internement de Rivesaltes montrent que Julius, Séraphine et Georgy Halpern y sont internés.
Georgy a fait plusieurs maisons avant d’arriver à Izieu, probablement, le 18 mai 1943, car il est noté présent 14 jours pour ce mois de mai
sur le registre tenu par Miron Zlatin. Il fait partie du premier groupe d’enfants accueillis à la colonie.
Lors de la rentrée scolaire d’octobre 1943, il est parmi les élèves du cours élémentaire dans la classe de Gabrielle Perrier.
Pendant son séjour à Izieu, Georgy reste en contact avec ses parents, qui lui adressent régulièrement lettres et colis. Georgy leur répond
et joint à ses lettres des dessins. Au fil des courriers, il décrit sa vie quotidienne à la colonie, les repas, les activités, le déroulement
de la classe.
Raflé le 6 avril 1944 avec les enfants et adultes présents à la colonie, Georgy Halpern est déporté de Drancy par le convoi 71 du 13 avril 1944
et assassiné à Auschwitz.
À la Libération, ses parents, qui ont survécu, le cherchent. En 1948, un document administratif établit le décès de Georgy au 18 avril à Auschwitz.
Julius et Séraphine Halpern ne veulent pas croire à sa mort. D’Israël où ils se sont installés, ils lancent jusqu’en 1982 des avis de recherche dans la presse.
En 1987, ils sont parties civiles au procès de Klaus Barbie à Lyon. Ils décèdent en 1989.
Serge et Beth Klarsfeld, qui ont consacré leur vie à la recherche des bourreaux de la guerre, ont réuni les documents se rapportant à Georgy, ses lettres et dessins,
les photographies qui le représentent, et les ont déposés à l’Impérial War Museum à Londres.
Jean-Claude Benguigui
Jean-Claude était âgé de 5 ans lors de la rafle, Il est né le 26 décembre 1838 à Oran en Algérie. Ses frères Jacques et Richard sont aussi à la colonie avec lui.
Leur mère, Fortunée Messaouda est née le 30 avril 1904, Elle est arrêtée à Marseille et est déportée le 31 juillet 1943 à Auschwitz où elle servira de cobaye.
Elle apprend sur place que ses 3 fils ont été déportés et assassinés. À sa libération, elle donne une grande leçon d’humanité en s’occupant d’une femme
allemande paralysée et mère de 2 enfants. Il n’y a que sa sœur Yvette qui a échappé à la rafle car elle a quitté Izieu en raison de son trop jeune âge.
Elle a été confiée à des fermiers voisins. Les trois garçons quant à eux ont été déportés par le convoi n°71. C’était le jour de l’anniversaire
de Jacques, le 13 avril ... il avait 13 ans.
Émile Zuckerberg
Émile est né le 15 mai 1938 à Envers, en Belgique. Il était le fils de Zygmund Zuckerberg,
né le 25 août 1903 à Stara Wies, en Pologne, et de Serla née Rosenfeld, le 30 décembre
1906 à Kamoionka en Pologne. Tous deux furent déportés le 14 septembre 1942 par le convoi n°33
après avoir été internés à Rivesaltes.
Ils furent assassinés à Auschwitz où leur petit garçon arriva à son tour par le convoi n°71 le 15 avril 1944.
Il fut arraché des bras de la monitrice, Léa, qui l’adorait, au moment de la sélection et poussé dans la file
se dirigeant vers la chambre à gaz.
Albert Bulka
Albert Bulka, âgé de trois ans est accueilli par Marie-Antoinette Pallarès où il restera plusieurs mois.
Il rejoindra la colonie des enfants d’Izieu avec son frère Marcel (Majer), 13 ans.
Tous les deux sont arrêtés le 6 avril 1944 lors de la rafle de la Gestapo de Lyon alors que les enfants prennent le
petit-déjeuner dans le réfectoire de la maison du hameau de Lélinaz...
Quarante quatre enfants et leurs sept éducateurs sont arrêtés et déportés sans retour via Drancy vers Auschwitz-Birkenau.
Albert, dit « Coco », 4 ans, était le plus jeune des enfants de la colonie d’Izieu. Il est déporté avec son frère
par le convoi n° 71 le 13 avril 1944 et les deux enfants sont gazés dès leur arrivée au camp d’Auschwitz.
Par Marion, Esther & Floramalia
Les expériences médicales nazies
Les expériences médicales nazies
La montée au pouvoir d’Hitler et de son effroyable politique raciale a permis de nouvelles perspectives effroyables pour les médecins du IIIème Reich : la possibilité
d’exercer leurs expériences sur des cobayes humains vivants...
Bien trop souvent plongées dans l’oubli, semblant de moindre importance face au traumatisme des chambres à gaz ; les expériences médicales nazies (même si elles ne dépassent
pas le nombre de victimes des chambres à gaz) les égalent ou voir les dépassent en terme d’horreur.
En effet les quelques milliers de victimes (nombre précis inconnus) des expériences des nazis périrent de façons abominables et « variées » : congélation, inoculation de virus
(en vue d’essais de traitement qui n’aboutirent pas), tentatives de stérilisation par rayons X, ...
On peut différencier les expériences médicales nazies en 4 types :
- Les expériences visant à faciliter la survie des militaires allemands et de l’Axe (en testant sur des Hommes les effets de la pression en haute altitude, du froid,...afin d’y trouver des parades/traitements).
- Les expériences visant à mettre au point des traitements contre les maladies (sur le paludisme, la fièvre jaune,...) en faisant tester à des déportés les tentatives de « traitements » .
- Les expériences essayant de montrer la supériorité de la race « Aryenne ».
- Les expériences visant à mettre au point des techniques de stérilisation afin de supprimer des peuples (castration, ablation des ovaires par rayons X ou produits corrosifs).
Aucune de ces expériences n’aboutirent et elles n’eurent pour but que d’assouvir les désirs et les obsessions des « médecins » nazis. Parmi ces expériences inutiles on peut citer les expériences du nazi Josef Mengele à Auschwitz qui dans le tristement
célèbre Block 10 tua par ses expériences plusieurs centaines de personnes ( 111 victimes rien que sur sess recherches pseudo-scientifiques sur les jumeaux). Ce médecin nazi (comme beaucoup) d’autres vit à Auschwitz un moyen d’assouvir ses pulsions, en effet ses «
travaux » ne firent en aucun cas avancer la médecine.
À la fin de la guerre,lors du procès de Nuremberg, furent jugés les médecins nazis pour leurs expérimentations dans : le Procès des Médecins (premier procès visant un corps social au vu du nombre élevé de médecins faisant parti du parti nazi : plus de 50%).
Néanmoins même si la plupart des principaux acteurs de la médecine de guerre nazie furent jugés et condamnés pour la plupart, de nombreux nazis prirent la fuite et ne furent jamais retrouvé et jugé tel Josef Mengele.
Par Mendy
Maus de Art Spiegelman
Maus de Art Spiegelman
Spiegelman nous relate l’histoire de son père en une bande dessinée au graphisme permettant au lecteur sensible de pouvoir lire
cette histoire racontant l’horreur, la violence et l’angoisse quotidienne qui régnait parmi les juifs polonais avant et pendant
la seconde guerre mondiale. «Maus» signifie souris en allemand ce titre de l’œuvre se justifie par le fait que l’auteur se
représente lui et les membres de sa «communauté» en souris, les autre personnages sont aussi représentés avec des
animaux divers tel que les chats (allemand) ou les cochons (polonais). Mais Spiegelman dans œuvre ne raconte pas que la vie de son père mais
aussi son quotidien avec celui-ci pendant la prise de note pour la bande-dessinée mais aussi le rapprochement entre lui et son père dû
à l’histoire racontée qui peut expliquer les réaction du père pendant l’enfance de l’auteur causant ce manque de relation entre eux.
Par Camille
Filmographie
«Sous la Ville» de Agnieszka Holland
Sous la Ville de Agnieszka Holland (2012)
1944, Lvov, Pologne. Alors qu’une épuration des ghettos est organisée par les nazis, des Juifs y creusent un tunnel afin de rejoindre les égouts et s’y réfugier. Mais ils sont découverts par Leopold Socha, un employé municipal quelque peu antisémite devenu contrebandier. Il accepte alors de ne pas dénoncer les 11 réfugiés, en échange d’une dîme quotidienne. L’argent commencera à manquer, et les fugitifs ne payeront bientôt plus Leopold, mais contre toute attente, celui-ci continuera à mettre sa vie et celle des siens en danger pour protéger ses « Juifs ».
Sous la ville est un film qui relate honorablement la situation des Juifs, et des Polonais en Pologne durant la seconde guerre mondiale. On y voit comment un homme qui semble à priori profiter de la situation pour se faire de l’argent illégalement, peut montrer un tout autre visage en découvrant la détresse de ces Juifs évadés, qui tentent de survivre dans des conditions misérables. Ainsi, Leopold devient le représentant de tous ses « Justes », qui ont donné de leur personne, et ont mis leur vie en jeu pour aider cette communauté. On discerne dans ce film tout le courage de ces grandes personnes, qui se sont battues pour le droit de vivre, l’aide aux autres, et le partage. Sous la ville est un film marquant, bouleversant, et qui remplit parfaitement son rôle de devoir de mémoire.
par Pauline, Floramalia et Claire
VIDEO
«La Vita e Bella» de Roberto Begnini
La Vita e Bella de Roberto Begnini (1997)
La Vie est Belle est une comédie dramatique italienne.
En 1938, Guido est un jeune homme plein de gaieté, malgré les tracasseries du gouvernement fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice étouffée par le conformisme familial. Cinq ans plus tard, Guido, Dora et leur fils sont déportés au camp d’Auschwitz. Guido refuse que son fils voit la vérité des camps et décide de lui faire croire qu’il s'agit d’un jeu, dont le but et de gagner un char d’assaut.
Il remporte 3 oscars. Un césar du film étranger et le Grand Prix du jury de Cannes.
En revanche de nombreuses critiques ont été faites, car ce film est avant tout une comédie, or le sujet ne permet normalement pas d’en rire. Roberto Begnini savait avant même de faire son film qu’il ne serait pas facilement accueilli par tout le monde, mais il était avant tout pour lui une réelle obsession. Lorsque l’idée lui est venue, il explique dans ses interviews que le film est pour lui une fascination qu’il doit réaliser.
par Julie, Axel, Loïc & Charlène
Agenda
Mer 18 Juillet 2018
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