Voir et Transmettre : voyage en Pologne

Billets

Ouverture

Bienvenue sur le portail voir et transmettre.

Nous vous proposons de venir déambuler au fil de ces pages.

Au départ : une envie, une équipe, une volonté de croiser plusieurs disciplines et de sortir de nos classes.
Au départ : des élèves, une dynamique, un partage, de la curiosité.

Le projet prend corps en 2008 : dossiers, projet, demande de subvensions diverses, partenaires à convaincre...

À l'arrivée 58 élèves très impliqués et un voyage qui se profile.

Cet outil vous permet de préparer et de vous préparer à ce voyage. Il permettra aussi aux familles de se tenir informées de la préparation et du déroulement de cette aventure.
Cela pourrait aussi être un moyen d'être en contact, de nous faire connaître vos remarques, inquiétudes, interrogations, ressentis.
Enfin, cela nous permettra également de nous inscrire dans une autre durée, celle des projets futurs qui devraient proposer la même démarche en d'autres lieux.

Merci aux élèves de leur enthousiasme et leur implication.
Merci à toute l'équipe qui soutient le projet.
Merci aux partenaires financiers et aux intervenants pour leur aide précieuse.
Merci à PJ Biscarat et à la maison d'Izieu de nous avoir ouvert les horizons et les yeux.

Au delà du voyage, nous espérons que ce projet continuera de vous habiter ...

par Bénédicte VADON-GOBLET

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décembre

2009

Reportage sur France inter

Dimanche matin, de 9h10 à 10h sur France inter, le magazine de la rédaction (interception) propose un reportage sur les juifs de Pologne. L'émission peut être podcastée. Lien du site (photos) : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/interception/avenir.php 23/05/2010 > Juifs de Pologne : le passé en face. Ils étaient 3 millions et demi avant guerre, 10% de la population. Entre 1939 et 1945, 90% d’entre eux ont été éliminés dans l’holocauste. Les Juifs sont présents en Pologne depuis plus de cinq siècles. Ils ont enrichi l’histoire et la culture de ce pays comme aucune autre minorité avant eux. Mais, notamment entre la fin du XIXe siècle et la chute du régime communiste en 1989, ils ont été victimes d’un antisémitisme souvent virulent : la Pologne a eu longtemps la réputation d’être le pays le plus viscéralement antisémite d’Europe. Depuis 1989, elle a ouvert le débat, comme aucun autre pays d’Europe sans doute. En 2012 un grand « Musée de l’histoire des juifs de Pologne » sera inauguré sur l’emplacement de l’ancien ghetto de Varsovie. Ce n’est qu’un signe parmi de nombreux autres : depuis des années, beaucoup de polonais non juifs travaillent à restaurer l’héritage juif de leur pays. C’est le cas notamment à Lublin, où la communauté qui représentait le tiers de la population locale a entièrement disparu dans la Shoah. Ce sont aujourd’hui de jeunes polonais catholiques qui animent un lieu unique en Europe, le théâtre NN, à la fois centre de la culture et de l’histoire juives. Juifs de Pologne : le passé en face. C’est un reportage de Pascal Dervieux et Jean-Pierre Pernel. Bon week-end! Mathilde Quioc

par Bénédicte VADON-GOBLET

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mai

2010

Mémoire de la Rafle d'Izieu

"Il ne suffit pas de ne pas oublier", a déclaré mardi Simone Veil, ancienne présidente du parlement européen et membre de l'Académie française, au mémorial des enfants juifs d'Izieu (Ain), déportés à Auschwitz par les nazis le 6 avril 1944, a constaté un journaliste de l'AFP. Simone Veil, ancienne présidente du parlement européen et membre de l'Académie française, était au mémorial des enfants juifs d'Izieu, le 6 avril 2010 Ce jour-là, 44 enfants et 7 éducateurs juifs avaient été arrêtés par les nazis sur les lieux même de ce mémorial, une maison ordinaire désormais appelée "Maison des enfants d'Izieu", où ils avaient été placés à partir de mai 1943 dans l'espoir d'échapper à la déportation. Seule une éducatrice, Léa Feldblum, qui témoignera en 1987 au procès de Klaus Barbie (chef de la Gestapo à Lyon), parviendra à s'échapper. La "Maison des enfants d'Izieu", créée en 1943 sous le nom de "Maison des enfants de l'Hérault", était une colonie créée par Sabine et Miron Zlatin, qui a permis pendant près d'un an à plus d'une centaine d'enfants juifs de trouver un refuge contre les rafles menées par l'occupant et la police de l'Etat français. Mme Veil a adressé une mise en garde aux jeunes générations : "Il ne suffit pas de ne pas oublier (...). Ce ne sont pas seulement les Allemands qui sont en cause. Nous avons tous une responsabilité", a-t-elle lancé. "Je voudrais insister sur le fait qu'ici, la barbarie nazie a fait en sorte que les jeunes qui étaient là, qui se croyaient protégés, eh bien, ce n'était pas vrai", a encore dit Mme Weil dans une brève allocution devant quelque 200 personnes. Saluant la présence à la cérémonie de volontaires allemands de l'association "Aktion Sühnezeichen Friendensdienste (ASF, association "signes de réconciliation et services pour la paix"), Mme Veil a souligné : "Quand je suis moi-même rentrée de déportation, presque sans famille, je n'ai pas du tout pensé à la vengeance." Partie, après la guerre, vivre en Allemagne avec son mari, "nous y avons élevé nos enfants dans l'idée que nous, les Européens, devions vivre ensemble", a-t-elle poursuivi. L'ancienne présidente du Parlement européen a accepté de parrainer un comité de donateurs pour le projet d'extension de la Maison d'Izieu, inaugurée en 1994 par le président François Mitterrand.

par Bénédicte VADON-GOBLET

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avril

2010

Recueil

Et non, ce n'est pas tout à fait fini...
Ca vous a hanté quelques jours, ca vous fera réflechir quelques semaines et puis ca deviendra moins aigu.
Ce voyage vous a interpelé, dérangé parfois...
Pour finir ce projet, pensez à vos photos.
Nous devons réaliser le recueil...
1 page, carte blanche... Vous pouvez choisir une ou plusieurs images, textes, dessins... à vous de jouer!

Transmettez moi vos travaux d'ici mi avril
A bientot

par Bénédicte VADON-GOBLET

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mars

2010

Mort d'un humaniste engagé

J'ai appris cet après-midi la disparition d'un grand monsieur de la chanson française. Jean Ferrat, c'était l'engagement politique du communiste qui n'en avait pas moins pris très vite ses distances avec Moscou (ses chansons "Camarade" ou encore "Le bilan" dénonçant l'intervention soviétique à Prague pour la première, et les excès commis par-delà le rideau de fer), il était aussi un défenseur des humbles, un dénonciateur des injustices sociales. Il a chanté Aragon, l'amour, la "Montagne" bien sûr (son titre le plus connu), mais aussi la déportation (son père, juif originaire de Russie, est mort déporté à Auschwitz en 1941 et lui-même n'a eu la vie sauve qu'après avoir été caché par des militants communistes) dans cette très émouvante chanson qu'est "Nuit et brouillard". A réécouter ou, pour certains, à découvrir (il y a un lien sur le site et, de toute manière, elle est très facile à trouver sur le net).

par James CORBET

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mars

2010

Pour prolonger votre réflexion

Pour répondre à certaines de vos questions, je vous propose de lire l'ouvrage de Jorge Semprun: L'écriture ou la vie.

"Je ne voudrais que l'oubli, rien d'autre. Je trouve injuste, presque indécent, d'avoir traversé 18 mois de Buchenwald sans une seule minute d'angoisse, sans un seul cauchemar, porté par une curiosité toujours renouvelée, soutenu par un appétit de vivre insatiable-quels que fussent, par ailleurs, la certitude de la mort, son expérience quotidienne, son vécu innommable et précieux-, pour me retrouver désormais, revenu de tout cela, mais en proie parfois à l'angoisse la plus nue, la plus insensée, puisque nourrie par la vie même, par la sérénité et les joies de la vie, autant que par le souvenir de la mort.
Ainsi, cette nuit, ce qui m'a jeté hors du lit,.../... ce n'est pas seulement le rêve où retentissait la voix d'un Sturmführer S.S ordonnant qu'on éteignît le crématoire, c'est aussi, davantage même, de me retrouver vivant, forcé d'assumer cet état absurde, improbable du moins, d'avoir à me projeter dans un avenir intolérable à imaginer, même dans le bonheur."

Un livre fabuleux...

par Bénédicte VADON-GOBLET

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mars

2010

Fin du voyage

Dormir assis dans un bus n’est pas chose facile. Dormir dans un bus qui traverse la Pologne enneigée est encore plus problématique. Malgré tout, la fatigue a anéanti le groupe et notre chauffeur assure sa mission.

Le petit déjeuner pris en Allemagne puis le déjeuner en Suisse annonce le retour proche à nos habitudes alimentaires.

Quelques films…

Mais c’est si long… Pour faire écho aux douaniers du 1er jour, le bouchon sur l’autoroute suisse a raison de notre patience.. tout le monde a envie de rentrer.

Enfin à 21h, nous entrons dans la cour du lycée. Les familles sont là pour nous accueillir...

L'aventure prend fin. Chacun repart avec ses souvenirs, ses réflexions, un peu plus riche qu'au départ... et si fatigué...
Chacun s'est investi à sa manière et selon sa personnalité.
Cet investissement est une belle récompense pour les initiateurs du projet.

Merci à tous les atomes de ce merveilleux groupe.
En devenant vecteurs de mémoire, vous êtes le trait d'union entre le présent et l'histoire...

par Bénédicte VADON-GOBLET

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mars

2010

4e jour: Birkenau / Auschwitz

La nuit fut courte car animée par un groupe de Polonais en pleine forme… cependant chacun était au rendez vous à 6h30 au bus pour y porter son bagage.
Finie l’auberge de jeunesse, au revoir Cracovie, nous repartons pour Auschwitz.

Le temps est clair mais le vent est glacial. Des bourrasques, des chutes de neige, du soleil nous accompagnent dans le camp de Birkenau.

Nous prenons la mesure du projet et de sa réalisation. Tous se confrontent à la question de l’extermination. Les appareils photo restent davantage dans les sacs.
Le bois de bouleau est magnifique et le soleil offre de jolis reflets sur les fossés emplis d’eau à moitié gelée. Nous marchons dans le camp des Tziganes puis dans celui des hommes. Toujours autant de questions.

Certains choisissent de rejoindre le camp d’Auschwitz à pied. Les autres prennent la navette. C’est là bas que nous nous réchauffons autour de notre repas.

L’après-midi est consacré à la visite des bâtiments du musée d’état d’Auschwitz. Nous avons choisi de laisser les groupes libres dans cette enceinte afin que chacun puisse observer à son rythme et à sa guise les expositions nombreuses faites par les différents pays concernés par la guerre. Pavillons français, belge, hongrois, polonais, juif, italien (entre autres) offrent leur version et leur scénographie.

Lorsque nous sortons du camp vers 17 h, il n’y a plus que la neige qui vole. Plus un chat. Juste le silence et la nuit qui arrive.
Le groupe est frigorifié.
Un dernier dîner polonais (vive l’escalope panée et les pommes de terre) et nous grimpons dans le bus… pour notre ultime trajet. Nous voici parés pour 23 h de bus. Les chaussures boueuses, les pulls et les collants sont troqués contre les chaussons et pantalons de survet. On sort les oreillers, les mp3, on supporte l’exiguïté avec bonne humeur. On s’endort en rêvant du retour : lit douillet, fruits et légumes, besoin de digérer toutes les informations et les images reçues. Dehors, c’est la tempête…

par Bénédicte VADON-GOBLET

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mars

2010

3ème jour à Auschwitz-Birkenau

La neige nous a accueillis ce matin à Auschwitz.
Nous avons dû nous lever tôt (départ à 7h15) et rouler une bonne heure pour parvenir à notre destination.

Sous les flocons, nous découvrons la réalité de la concentration. Barbelés, miradors, baraques en briques laissent place à la scénographie des musées.

Nous nous croisons tous silencieux dans la file des visiteurs…

Repas au Smack (restaurant du musée) pour reprendre quelques forces… Nouveauté : nous avons un dessert (qui sera loin de faire l’unanimité !!!)

A 13 h 30, nous repartons pour le camp de Birkenau.
Afin de mesurer son étendue, nous marchons dans la nature qui a repris ses droits. Entre les pauses aux différentes stèles, les questionnements sont nombreux et les discussions passionnées.

Au retour dans le bus, c’est le silence à nouveau.
La nuit polonaise nous enveloppe une dernière fois car demain c’est le dernier jour.
Auschwitz nous attend.

La frontière entre l’humain et le monstrueux reste un mystère…

Pas de billet demain car nous serons sur le chemin du retour.
Nous rendrons ce merveilleux groupe à leurs familles respectives !
Merci de votre soutien.

par Bénédicte VADON-GOBLET

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mars

2010

Dernier jour à Cracovie

Une journée riche en météo... du soleil à la neige en passant par le vent. Le ciel était magnifique !
Ce matin, nous avons commencé par la visite du cimetière juif de Cracovie, très représentatif de la vie de la communauté.

Chacun a fait son petit trajet, a regardé les pierres, les lanternes, les noms.. dans le silence.

Dehors, les élèves expérimentent les prises de vue audacieuses !!!

Vient ensuite le circuit à l'intérieur du ghetto de Cracovie, aujourd'hui habité et vivant. Seuls deux fragments de murs marquent la présence du passé. Un mémorial composé de chaises vides rappelle les déplacements des habitants

Après un déjeuner à l'auberge de jeunesse et une courte pause, nous sommes repartis en direction du camp de travail de Cracovie (Plaszow).
C'est un immense terrain vague aujourd'hui. Sur les hauteurs de Cracovie, le vent souffle mais tout le monde grimpe courageusement les marches .
Un long circuit nous amène aux restes du décor de la liste de Schindler.
Les élèves sont silencieux..

.. et se posent des questions auxquelles il n'est pas toujours facile de répondre!

Ici, tout est à imaginer et chacun ne peut s'empêcher de penser à demain où le car nous emmènera de très bonne heure vers Auschwitz...
De très belles photos sont postées tous les jours dans la galerie coup d'oeil....
Un très beau travail à la hauteur de nos espérances.
A demain

par Bénédicte VADON-GOBLET

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mars

2010

1er jour/ 2 mars 2010

A l'aube du Deuxième jour...
Les douches chaudes prises, le petit dej avalé, la séance de travail commence!

Au programme: visite du vieux Cracovie.
Nous faisons 2 groupes pour être plus léger en ville.
Vieux quartiers chargés d'histoire, anecdotes, traces juives...

La ville est vivante, jeune et accueillante.
Le temps est sec et le vent nous rappelle que nous sommes en Pologne.

Le déjeuner à l'auberge de jeunesse est plus consistant qu'hier (soupe de vermicelles, dinde et riz, salade de choux) ce qui nous permet de reprendre des forces pour visiter le quartier juif de Kazimierz l'après midi.

Le groupe est curieux et est sensible aux différentes ambiances dans les quartiers.

La marche a fatigué la plupart d'entre nous, question d'habitude ???
Ce soir, nous travaillons sur nos prises de vue de la journée, sur nos carnets de bord...
Nous nous préparons pour la suite.
Demain, il doit faire encore un temps sympa, les gants et les bonnets seront utiles mais le soleil devrait être là...
À suivre!!!